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Cyril Gires est franchisé Repar’stores et gère la région Dijon Métropole-Beaune. À la tête d’une équipe de quatre employés, actuellement confinée, il s’interroge sur les conséquences de la pandémie.

Depuis quand êtes-vous franchisé ?

J’ai commencé en mars 2014. Auparavant j’étais cadre dans l’automobile, mais après un licenciement j’ai voulu fonder ma boîte. Quand j’ai entendu parler de Repar’stores, j’ai bien aimé l’idée de réparer des volets plutôt que de les remplacer, c’était dans l’air du temps. Je me suis formé auprès du franchiseur et depuis j’ai grandi peu à peu. Aujourd’hui nous sommes cinq, une assistante de direction et trois techniciens, pour un chiffre d’affaires 2019 de 830 000 euros.

Comment avez-vous vécu le début du confinement ?

L’année avait très bien commencé, nous avions largement dépassé les objectifs, et avril est traditionnellement la période où l’activité repart bien. C’est le printemps, les gens réutilisent leurs stores, les entretiennent, les réparent… Les devis s’engrangent, sont validés en mai et on arrive en suractivité en juin. Là, tout va être décalé. Par ailleurs, si je ne suis pas trop inquiet sur les réparations, il est probable que beaucoup de chantiers d’installation et de modernisation soient reportés à l’année prochaine.

Concrètement, quelle est la situation ?

Toute l’équipe est confinée. Mais on se pose des questions. Je commence à perdre des clients, parce que d’autres professionnels continuent à travailler en dépit des risques. Le gouvernement n’est pas clair, il tourne autour du pot, or j’ai besoin de savoir si demain, j’aurai le droit de prendre ma voiture pour partir en intervention. Ou au moins d’un délai, d’une visibilité à court et moyen terme. À la limite je préfèrerais qu’on déclare clairement « tout le monde est confiné, vous restez chez vous et c’est tout. » Heureusement que notre franchiseur nous soutient, nous encourage et nous transmet des informations, je n’imagine pas ce que ce serait si j’étais tout seul, avec un comptable pour seul interlocuteur. C’est peut-être d’ailleurs la situation de ceux qui continuent à travailler !

Comment envisagez-vous la suite ?

L’activité finira par repartir, mais dans deux ou trois mois, je doute que toutes les entreprises s’en sortent. On nous a confirmé le droit au chômage partiel, mais nous ne savons pas quand il sera versé. En ce moment on a très peu de demande : d’ordinaire on tourne à quinze-vingt appels par jour, désormais c’est ce que j’ai reçu en deux semaines. Mais il faut de la difficulté de temps en temps, ça fait partie de la vie d’une entreprise. On en sort plus fort.