© Volets Thiebaut
Retour sur les étapes indispensables à mettre en œuvre avant la pose de volets battants en bois utilisant des essences peu résistantes à l’eau.

Les volets en bois blanc tel que l’épicéa ou le sapin sont appréciés pour leur rendu esthétique et leur coût économique, comparés aux essences exotiques. Ils présentent en revanche le désavantage de ne pas être résistants à l’eau. De classe 2, ils ne peuvent pas être utilisés en extérieur en l’état, sous peine d’un vieillissement prématuré et d’une forte détérioration du produit. L’eau va s’infiltrer dans le bois, qui va noircir et pourrir, voire développer des moisissures. « Le bois est un matériau vivant, c’est-à-dire qu’il présente des variations dimensionnelles liées à l’hygrométrie, à l’humidité dans l’air ou encore aux UV qui impactent sa durée de vie », explique Thomas Faure, directeur marketing et communication de Sothoferm.

Traitement en usine La solution ?

« Il faut ramener l’essence de bois en classe de résistance 3, permettant l’utilisation extérieure », indique Thomas Bauduin, directeur de site chez Volets Thiebaut. Cela passe par un traitement, généralement appliqué en aspersion, avec des propriétés insecticide, fongicide et hydrofuge. S’il est possible pour le client final d’appliquer lui-même le produit, les professionnels conseillent fortement d’opter pour des volets traités en usine. « Le client n’a pas à démonter les quincailleries pour appliquer correctement le produit. Sans compter que l’application industrielle couvre mieux le volet », explique Thomas Bauduin. Même son de cloche pour Thomas Faure, qui rappelle que « les professionnels sont formés pour utiliser ces produits et ont des machines adaptées pour déposer correctement le traitement sur le matériau. Ils ont également des zones de séchage qui permettent de respecter les préconisations des fabricants. » Le directeur marketing et communication aime à rappeler qu’il existe toujours les solutions traditionnelles. « Les barres et les écharpes ne sont pas intégrées aux volets uniquement pour l’aspect esthétique. Maintenant la structure du volet, elles limitent les variations dimensionnelles. De même, l’emboîture est une barre mise à l’horizontale en haut du volet, protégeant le bois et l’infiltration d’eau. »

Maintenance régulière

En termes de maintenance, deux éléments comptent. « D’abord, il faut inspecter et nettoyer son installation régulièrement. S’il y a un éclat dans le bois, si la peinture s’écaille, il est conseillé de reprotéger la zone concernée avec un produit de retouche afin d’assurer la durée de vie du produit », explique Thomas Bauduin.

Ensuite, au bout de cinq ans environ, on s’inscrit dans une « maintenance plus lourde », avec une nouvelle application de traitement de protection. Un délai qui dépendra également de l’exposition, de la zone géographique et de la présence, ou non, de l’air de la mer.

À noter que les impératifs de traitement et d’entretien sont en règle générale précisés sur les dossiers techniques des volets, accessibles aux clients.